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Vous pensez que c’est plus compliqué d’entreprendre dans les Vosges ?


L’économie est certes compliquée, pas exceptionnelle mais un travail est mené dans le département pour renforcer l’attractivité. Le réseau Face en est un exemple. Le gros souci de la région, c’est la communication, nous avons beaucoup d’atouts, il faut les valoriser.



Et pour une femme, cela ne change-t-il pas la donne ?


Au contraire, je pense qu’être une femme est un atout. De plus en plus d’aides se développent. Nous avons plus de facilité pour se lancer. Après, tout dépend du secteur. Mais aux femmes qui voudraient entreprendre, je leur dis de ne plus hésiter ! Souvent, elles font plus d’études pour prouver qu’elles sont compétentes mais ça n’est plus nécessaire. Il suffit de s’assumer soi-même.



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Qu’est-ce que cela change de travailler dans l’entreprise familiale ?


Il n’y a pas de problème de légitimité ni de jeux de pouvoir. Je sais que je peux compter sur chacun, c’est plutôt rassurant. Nous avons tous un domaine spécifique dont on s’occupe. Et nous possédons tous le même titre d’associé.



Vous avez donc abandonné l’idée de vous lancer seule ?


J’ai eu des opportunités à Montpellier et à Paris. Mais mon attachement au territoire est en effet très important. J’ai grandi ici, mes proches sont ici et je mourrai ici. Le contact avec ma famille est primordial. Même si je conjugue beaucoup d’activités seule, en parallèle comme les jeunes citoyens entrepreneurs, le coaching au sein du réseau Face (ndlr: Fondation Agir Contre l'Exclusion) et les associations sportives dans lesquelles je souhaite m’investir.

À 28 ans, Gwladys Poncet est associée à la tête de l’entreprise familiale "Jadore Renovation" à Evaux-et-Ménil, spécialisée dans l’habitat. Vosgienne, elle a choisi de revenir dans son département après un essai d’entreprenariat en Moselle. 




Qu’est ce qui vous a fait revenir dans les Vosges ?


Ma famille me manquait tout comme le département. Je suis et je resterai vosgienne !

 Je dois avouer qu’être une femme et être jeune, ça amène beaucoup de confrontations, il faut pousser pas mal de portes.

Lorsque j’ai mené des entretiens d’embauches, une personne en face de moi m’a même répondu qu’elle ne voulait pas travailler pour une gamine. Mais cela a forgé mon caractère et m’a donné de l’expérience.


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"Les Vosges peuvent devenir un leader national"


Dans dix ans, comment vous voyez-vous ?


Toujours dans les Vosges ! Je serai avec ma famille. Le département aura bénéficié de vraies transformations, l’attractivité sera forte et les compétences seront développées. On aura de plus en plus de formations, de coaching. Je pense vraiment que les Vosges pourraient devenir leader au niveau national. Et puis les moyens de transports seront plus étendus. Je pense même que l’on aura des bouchons !