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Élue vice-présidente nationale des Jeunes Centristes, Océane Parmentelot-Allane, la Contrexévilloise de 25 ans, évoque son parcours. Elle partage sa foi dans la politique, portée par des valeurs et par l'Europe. Rencontre, sans langue de bois.



Petite, elle "baignait dedans". Mais c'est "contre l'avis de sa mère" qu'à 18 ans, elle s'engage comme militante. La Contrexévilloise Océane Parmentelot-Allane est devenue, à 25 ans, vice-présidente des Jeunes Centristes.


Une fonction nationale qu'elle assume avec enthousiasme – "j'ai obtenu ce que je voulais" – parce qu'il est question de "créer un vrai parti et des fédérations en ordre de marche dans chaque département".


Se battre pour construire l'avenir


L'envie est là. L'expérience aussi. En 2009, à 19 ans, Océane ne crée-t-elle pas la Fédération des Jeunes Centristes de Lorraine qui regroupe aujourd'hui 600 membres dont une centaine dans les Vosges !


Tous, comme elle, ont moins de 30 ans et "se battent pour construire l'avenir et se préparer – ajoute-t-elle, lucide et dans un sourire – à quelques frustrations en politique".

"L'Europe, c'est du concret"


Mais l'Europe alors ? "Elle porte les valeurs de paix des pères fondateurs". Et si d'aventure elle avait failli, par exemple dans les longs atermoiements qui ont marqué les débuts de l'ex-guerre en Yougoslavie, Océane préfère y voir "l'Europe de demain, encore à créer, à approfondir" en tout cas, celle du "fédéralisme, riche de sa souveraineté politique".


Une Europe en laquelle elle croit tant, qu'elle en a fait le thème de son Master 2. Licenciée en droit public à l'Université de Lorraine, Océane Parmentelot-Allane travaille en effet sur le Droit de la construction dans l'Union européenne, un stage de quatre mois au sein du groupe ALDE, l'Alliance des Libéraux et des Démocrates pour l'Europe, à l'appui.



Libertés fondamentales


Affectée à la commission des "Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures", elle s'y trouve confrontée aux questions ô combien sensibles de "l'émigration en Méditerranée, de la protection des données informatiques, entre autres égalité homme-femme..."


"Ce qui m'intéresse, c'est la défense des libertés fondamentales. L'Europe gère vraiment ces questions. C'est du concret". Bien loin des clichés habituels, façon "plombier polonais" ou "conflit de bananes".



Un avenir dans l'UE ?


En attendant que le message passe, Océane confie logiquement ses rêves plus intimes et... professionnels, histoire de mettre son idéal en phase avec un job à venir : "Au sein de l'Union européenne par exemple..." Non sans s'intéresser plus que jamais aux futures consultations électorales à venir, foi politique oblige.




Par Claude Vautrin


"Il faut aller chercher sa place avec les dents"


Cet univers, fût-il centriste, serait-il alors impitoyable pour les jeunes ? "Il faut aller chercher la place avec les dents", répond Océane, sans langue de bois. "Si on fait confiance aux aînés pour nous mettre le pied à l'étrier, c'est peine perdue. On ne donne jamais rien à personne en politique, que cette personne soit jeune, femme ou représentante des minorités, voire issue de la société civile".

Des valeurs à défendre


Le constat est cinglant. Le désir de s'engager encore plus fort. "Le Centre, c'est des valeurs humanistes et européennes".

Les valeurs ? "La justice sociale, la démocratie, la lutte contre les populistes, car la jeunesse vote de plus en plus aux extrêmes", constate amèrement Océane, pour qui il importe d'"attirer des gens qui ne sont pas dans le système".


En fait, "nombreux sont celles et ceux qui se sont tournés vers le FN, basculant d'un vote de protestation à un vote d'adhésion. Sans doute parce que nous manquons de leader charismatique au Centre". Les valeurs à défendre et le charisme à retrouver.